Santé, équité et programmes d'études

Nous prenons soin de vous

La santé des coureurs est une priorité pour nous. L’UTMB® met tout en œuvre pour assurer la sécurité et le suivi médical des coureurs. Nous menons par ailleurs de nombreuses actions d’information et de prévention en matière de santé auprès des coureurs.

Depuis la première édition en 2003, l’UTMB® cherche à préserver l’authenticité du sport et veille à préserver les valeurs d’équité sportive et de fair-play. L’organisation a donc mis en place une politique de santé associant prévention, information et actions de contrôles visant à ce que les courses se déroulent équitablement. Nous incitons l’ensemble des coureurs à la plus grande transparence et à l’exemplarité.

L’UTMB® est également un formidable laboratoire de recherche pour les sports d’ultra endurance. L’ampleur des courses ainsi que le nombre de participants permettent à nos partenaires scientifiques de réaliser des études dans des conditions optimales, et ainsi de mieux comprendre les enjeux de santé liés à une pratique intensive du trail-running. Ces recherches scientifiques donnent lieu à de nombreuses publications dans les domaines sport, science & santé.

Profitez de nombreux conseils issus de ces études sur la page "Conseil Santé" dédiée.

La commission médicale
Proposez une étude médicale ou para médicale
Les dossards santé
Les études menées sur l'UTMB® 2016
Etudes sur le sommeil

Etudes sur le sommeil

Les épreuves sportives d’ultra endurance durant plus de 24h imposent aux athlètes une privation de sommeil qui peut engendrer une forte somnolence associée à des troubles cognitifs et moteurs importants. Or, il ne fait aucun doute que le sommeil est fondamental pour la performance cognitive et sportive. Bien que les fonctions du sommeil ne soient pas encore bien comprises, sa relation à la performance est évidente à travers la détérioration des fonctions cognitives sous des conditions de privation de sommeil et l’observation du temps de récupération nécessaire après les courses.

Gestion du sommeil à l'UTMB®

Résumé

Après avoir réalisé plusieurs études lors de l’UTMB® depuis 2013, l’équipe sommeil vous propose de participer une fois de plus en 2017 à une large observation visant à déterminer ce qu’est une bonne gestion du sommeil à l’UTMB®. Une équipe sera présente tous les 30 km environ. Tous les détails sont disponibles sur le site internet ou par email auprès de Rémy Hurdiel (remy.hurdiel@orange.fr).

Introduction

Au cours de l’UTMB®, dormir ou prendre un peu de repos semble souvent vécu comme une contrainte mettant en danger la performance sportive et en fonction du niveau, la possibilité de finir la course dans le temps imparti (à cause des barrières horaires). Il n’est pas rare que les trailers rapportent ainsi manquer cruellement de sommeil. Certains d’entre vous connaissent également des effets sévères dus au manque de sommeil qui mettent en péril leur chance de réussir ou de performer.
A l’issue de nos précédentes observations sur près de 500 coureurs, nous pensons que tous les trailers que vous êtes, devraient partir avec une stratégie qui n’est pas nécessairement de ne pas vouloir dormir du tout.
Quelques règles simples de gestion du sommeil pourraient augmenter vos chances de réussir votre UTMB® en toute sécurité. Si vous vous posez des questions sur le sommeil, cette étude vous intéressera et répondra à vos attentes.
Les chercheurs de l’Université du Littoral Côte d’Opale à Dunkerque, qui ont publié des articles scientifiques sur le sommeil des marins en solitaire et en Ultra vous attendent pour mener avec vous une recherche / action. Il s’agit de vous permettre de partir avec une stratégie de sommeil élaborée et que nous allons mesurer ensemble durant la course.

Procédure

Nous envisageons d’inclure approximativement 200 coureurs prenant le départ de l’épreuve UTMB®.
Cela veut donc dire que presque tous les trailers désirant participer le peuvent et que plus le nombre sera élevé, plus les conclusions seront pertinentes.
Le recrutement peut se faire par email ( remy.hurdiel@orange.fr ) avant la course. Mais dans un second temps, lors du retrait des dossards, vous pourrez retrouver facilement un des 12 spécialistes impliqués sur le terrain. Ils répondront à toutes vos questions.
Attention, seuls les coureurs de l’UTMB® pourront participer à l'étude. Vous devez être âgés de 18 à 65 ans (hommes ou femmes) et ne pas être sous traitement médical.

Méthodes d’observation

Lors du retrait des dossards, une courte batterie de test « en forme avant course » vous sera administré, cela ne vous prendra que 5 minutes.
Puis, le jour du départ ainsi que tous les 30km de course environ (ravitaillements) jusqu’à l’arrivée il vous sera proposé d’être testé aux ravitaillements pendant que vous vous restaurerais (3 min, et on ira même vous chercher une petite soupe !!):

  • aux Contamines (KM 31),
  • aux Chapieux (KM 49),
  • à Courmayeur (KM 77),
  • à La Fouly (KM 108),
  • à Trient (KM 139),
  • à La Flegere (KM 160),
  • à Chamonix (KM 168).

Il ne vous sera jamais demandé de modifier votre sommeil ni avant, ni au cours de la course.
Ce n’est pas parce que vous ne feriez pas les 9 sessions évaluations que vous seriez éliminé de l’étude, la moindre observation est intéressante !

Bénéfices et risques prévisibles

Aucun risque n’est à prévoir compte tenu de la simplicité des mesures.
Continuer ensemble les observations sur plusieurs centaines de coureurs permettra d’élaborer une meilleure connaissance des conduites à tenir en termes de performance sportive. Il sera également plus facile de vous communiquer des messages de prévention concernant des risques lié au manque de sommeil pendant les courses, mais également sur la prévention des risques encourus au retour des courses (prévention des risques liés à la somnolence sur la route par exemple).

Nous vous attendons nombreux  et vous souhaitons une bonne préparation !

Contact et renseignements
Dr Rémy Hurdiel (Université du Littoral Côte d’Opale)
remy.hurdiel@orange.fr
+33 615906749

 

Ci-dessous,  vous retrouverez les études menées sur cette thématique ces dernières années sur l'UTMB®.

Profitez des recommandations pratiques pour gérer au mieux votre sommeil sur la page Conseils Santé dédiée.

La gestion du sommeil en ultra

Rémy Hurdiel, Unité de Recherche Pluridisciplinaire Sport, Santé, Société - EA 7369, Université du Littoral Côte d'Opale, Dunkerque, France

Benoit Mauvieux, Mobilités : Attention, Orientation & Chronobiologie (COMETE, UMR 1075 INSERM & UCBN), Caen, France

Jean-Charles Vauthier, Service de Médecine du Sport, Maison de Santé des Trois Monts, Dommartin-lès-Remiremont, France

Martin Dudoignon, Faculté de Médecine Henri Warembourg, Université Lille 2, Nord de France

Mathias Poussel, Department of Pulmonary Function Testing and Exercise Testing, CHU Nancy, Nancy, F-54000, France

Patrick Basset, Fondation Ultra Sport Science


Les épreuves sportives d’ultra endurance durant plus de 24h imposent aux athlètes une privation de sommeil qui peut engendrer une forte somnolence associée à des troubles cognitifs et moteurs importants. Or, il ne fait aucun doute que le sommeil est fondamental pour la performance cognitive et sportive. Bien que les fonctions du sommeil ne soient pas encore bien comprises, sa relation à la performance est évidente à travers la détérioration des fonctions cognitives sous des conditions de privation de sommeil et l’observation du temps de récupération nécessaire après les courses.

Ce document a pour but de vous aider à mieux préparer votre course, surtout pour ceux qui vivront leur premier UTMB. Il n’est pas anodin de partir courir pour deux nuits ce qui sollicite, selon notre point de vue, une stratégie de gestion du sommeil bien différente des ultras d’une seule nuit.

Le sommeil, comment ça marche ?

L'alternance du sommeil et de l'éveil est complexe mais, deux processus de régulation du sommeil et de l’éveil sont principalement distingués.
Le premier processus, appelé homéostatique, cherche à équilibrer le temps passé éveillé et le temps passé à dormir. Il peut être conceptualisé comme l'accumulation de la pression homéostatique favorisant le sommeil pendant les périodes d'éveil, et la dissipation de cette pression pendant les périodes de sommeil. Vous suivez ? Vous pouvez aussi imaginer une batterie qui se vide pendant l’éveil et qui se recharge pendant le sommeil.

Le second processus concerne le rythme circadien, qui est piloté par l'horloge biologique. Cette « horloge interne » est capable de garder la trace du moment de la journée (le terme circadien se réfère à un cycle de 24 heures, pas besoin de montre pour savoir qu’il est aux alentours de midi, votre estomac vous informe). Étant donné que les humains sont une espèce diurne, le processus circadien cherche à placer l'éveil pendant la journée et le sommeil pendant la nuit. Pour recharger votre batterie, imaginez ce processus comme un chargeur solaire additionnel.

Le processus homéostatique et le processus circadien interagissent l’un avec l’autre d’un point de vue neurobiologique. Pendant la journée, les processus homéostatique et circadien agissent en opposition pour promouvoir l'éveil. C’est-à-dire :
En matinée, juste après le réveil, il n’y a pas beaucoup de pression homéostatique (la batterie est pleine) et il y a aussi relativement peu de pression circadienne compensatoire pour l'éveil (pas eu le temps de charger au soleil).
Comme la journée avance, la pression homéostatique pour le sommeil augmente (et donc a tendance à faire diminuer le voltage), et en même temps, la pression circadienne augmente pour l'éveil (votre chargeur solaire fonctionne !). L’effet net, par effet de compensation est une pression stable tout au long de la journée, qui, pour des individus en bonne santé consolide l’état de veille. A part au moment de la sieste du début d’après midi, on sera donc plutôt en forme dans la journée.
Par contre, la nuit, les processus homéostatique et circadien agissent en synergie pour favoriser le sommeil. Au début de la nuit avant de s’endormir, la pression circadienne pour l'éveil se retire progressivement (moins de soleil, donc moins de recharge), tandis que la pression homéostatique continue de s’accumuler (vous continuez de bien tirer sur la batterie).
Par conséquent, il y a une nette augmentation notable de la pression pour le sommeil et, dans des circonstances appropriées le sommeil est initié (Low battery !). Pendant le sommeil, la pression homéostatique se dissipe (recharge) et la pression circadienne pour l’éveil diminue encore (pas de soleil du tout). Ainsi, il y a donc peu de pression favorisant l’éveil pendant toute la nuit.
Dans la matinée, la pression circadienne favorisant l'éveil augmente progressivement à nouveau et dépasse la pression homéostatique largement dissipée par le sommeil. Par conséquent, l’éveil spontané, et le cycle recommence. Vous avez compris ? Sinon venez nous voir à la conférence au salon du trail on vous réexpliquera.

Par contre, quand les trailers restent éveillés pour poursuivre leur course, l’abolition de cet équilibre n’est pas sans conséquence et peut donc engendrer des effets délétères que bon nombre de participants à des ultras ont déjà bien connus (batterie presque à plat, et on ne peut pas la changer…).

Effets du manque de sommeil.

En effet, en 2013, lors de l’UTMB, nous avions mesuré les performances psychomotrices de vigilance avant et après la course et nous avions pu observer un fort effet de la pression homéostatique accumulée que l’on pourrait comparer aux mêmes effets (en termes de temps de réaction) qu’une forte alcoolisation, l’euphorie en moins sauf à l’arrivée peut être).
Puis, dans deux études que nous avons réalisées en 2014 et 2015 toujours lors de l’UTMB (environ 400 coureurs impliqués) nous avons remarqué de façon complémentaire que les performances cognitives (de la mémoire de travail pour être précis) étaient nettement moins bonnes la nuit que le jour.
L’équipe de Grégoire Millet à Lausane a aussi observé sur le Tor des Géants que les périodes nocturnes avaient un effet négatif sur la vitesse de course.
Ce schéma temporel peut être facilement interprété comme l'interaction entre les processus homéostatique et circadien de la régulation veille/sommeil et l’effet le plus critique de cette interaction est sans doute l’apparition d’hallucinations et de troubles majeurs qui, selon notre point de vue, ne peuvent être que dangereux et le signe d’une mauvaise gestion du sommeil.
Non ! Voir des éléphants roses n’est pas un gage de performance.

Effets de la sieste

La dissipation de la pression homéostatique pendant le sommeil est considérée comme un processus exponentiel, où plus le niveau de pression homéostatique atteint au cours de l'état de veille est élevé, plus la dissipation pendant le sommeil ultérieur est rapide. Vous suivez toujours ? Au début du sommeil, votre batterie se recharge très vite, et moins après. Finalement c’est bien la même chose avec l’Iphone 6 non ?
Cela implique que la récupération des déficits de performance causés par le manque de sommeil devrait se produire rapidement, même si le temps disponible pour le sommeil est relativement court.
Dans ce sens, en 2015, nous avons remarqués que la prise d’une sieste de quelques minutes avait permis de faire diminuer significativement le nombre de cas d’hallucination chez des finishers de l’UTMB aux alentours de 37h (soit deux nuits en course).
Malheureusement, la stratégie de la sieste a un effet négatif appelé l'inertie du sommeil, qui est la détérioration des performances cognitive communément connu immédiatement après le réveil (la tête dans le pâté, nous n’avons pas voulu choisir d’élément anatomique descriptif).
L'importance de l'inertie du sommeil semble être fonction de l'augmentation trop importante de la pression homéostatique et de la durée des siestes. Des siestes très courtes (d’environ 10 minutes à 20 minutes) peuvent offrir des avantages de récupération sans atteindre des niveaux notables d'inertie du sommeil. Toutefois, la sieste « stratégique » ne peut pas être considérée comme un substitut universel, il faudra donc un jour ou l’autre donner assez de temps à votre chargeur pour remettre votre batterie en état.

Ayez votre stratégie

Des différences individuelles de vulnérabilité dans la perte de la performance au cours de la privation de sommeil ont également été remarquées en laboratoire mais peu encore dans des études de terrain. Néanmoins il semble important que chaque trailer parte en course avec sa propre stratégie de sommeil et non celle de son partenaire de club car vous n’avez peut être pas la même puissance de batterie. Personne ne devrait se sentir faible de prendre du sommeil en course. Lors d’une étude conduite lors de l’UTMB 2013, nous avons pu montrer que la plupart des coureurs considéraient le sommeil comme un élément important de la préparation. La stratégie semblant la plus efficace en matière de performance était basée sur des nuits plus longues les jours précédant la course alors que des entrainements en privation de sommeil étaient néfastes pour la performance. Bref, là encore, l’idée est de « recharger la batterie » au maximum avant la course.

Quelques références :

Hurdiel, R., Pezé, T., Daugherty, J., Girard, J., Poussel, M., Poletti, L., ... & Theunynck, D. (2015). Combined effects of sleep deprivation and strenuous exercise on cognitive performances during The North Face® Ultra Trail du Mont Blanc®(UTMB®). Journal of sports sciences, 33(7), 670-674.

Dudoignon, M., Hurdiel, R., & Jardri, R. (2016). Troubles hallucinatoires lors de l’Ultra Trail du Mont Blanc® 2015 (UTMB®): description et effet de la dette de sommeil. Médecine du Sommeil, 13(1), 26

Poussel, M., Laroppe, J., Hurdiel, R., Girard, J., Poletti, L., Thil, C., ... & Chenuel, B. (2015). Sleep Management Strategy and Performance in an Extreme Mountain Ultra-marathon. Research in Sports Medicine, 23(3), 330-336.

Heinzer, R., Saugy, J. J., Rupp, T., Tobback, N., Faiss, R., Bourdillon, N., ... & Millet, G. P. (2016). Comparison of Sleep Disorders between Real and Simulated 3,450-m Altitude. Sleep.

Les précédentes études sur le sommeil  

Sommeil et Vigilance - 2014

Dr Rémy Hurdiel Université du Littoral Côte d'Opale, Dunkerque
Dr Patrick Basset Dokever
Dr Mathias Poussel CHU Nancy
Pr Julien Girard CHRU Lille
Pr Denis Theunynck Université du Littoral Côte d'Opale, Dunkerque

Après avoir réalisé une étude préliminaire en 2013, les chercheurs en Sciences du Sport de Dunkerque vous proposent de participer en 2014 à une étude sur le manque de sommeil (coureurs de l’UTMB® uniquement).

Les objectifs de l’étude

Il s’agit d’observer le sommeil en situation réelle de course et d’estimer les conséquences du manque de sommeil en mesurant les performances cognitives (altérations du fonctionnement du cerveau tels que l’attention, la vigilance, la mémoire etc…) avant, pendant et après la course.
L’objectif secondaire est d’observer si le score de matinalité/vesperalité (êtes-vous du matin ou du soir ?) issu du questionnaire de Horne & Otsberg (19 questions) permet d’expliquer une part significative de la sensibilité interindividuelle au manque de sommeil des coureurs.

Contact et renseignements

Pour lire les informations complètes : cliquez ici
Dr Rémy Hurdiel (Université du Littoral Côte d’Opale)
remy.hurdiel@orange.fr
+33 615906749

Sommeil et Vigilance - 2013

Suite à l'édition 2013, nous avons constaté:

  • Très peu de sommeil durant la course
  • Effet important du manque de sommeil sur la vigilance
  • Troubles neurocomportementaux sévères
  • Sécurité mise en jeu

Pour plus de détails sur notre étude menée sur l'édition 2013, nous vous invitons à cliquer ici

Sommeil et Performance - 2012 & 2013

En raison des modifications de parcours rendues nécessaires par la météo en 2012, l'étude n'a pas pu se dérouler dans un cadre optimal, raison pour laquelle elle a été renouvelée en 2013.

Vous trouverez nos premières conclusions en cliquant ici

M. Poussel1, J. Laroppe1, R. Hurdiel2, J. Girard3, L. Poletti4, C. Thil1, A. Didelot1, B. Chenuel1

1 Department of Pulmonary Function Testing and Exercise Testing, CHU Nancy, Nancy, F-54000, France
2 Laboratory Relacs/UREPSSS – EA 4110, Department of Sports Sciences, Université du Littoral Côte d'Opale, Dunkerque, France
3 Department of Sports Medicine, EA 4488, University of Lille 2, Lille cedex, F-59037, France
4 Ultra-Trail du Mont-Blanc® Medical Board, Chamonix, F-74400, France

De nombreux travaux ont pu démontrer qu’une privation de sommeil est à l’origine d’une dégradation des performances physiques et cognitives. En revanche, rares sont les études ayants pour sujets une population sportive ne permettant ainsi pas d’établir une telle relation (entre sommeil et performances) chez les sportifs.

Les épreuves sportives extrêmes semblent tout naturellement être les plus propices à la démonstration des effets sur la performance d’une privation de sommeil (quantitative ou qualitative). L’objectif de notre étude sur l’Ultra-Trail du Mont-Blanc® 2012 était donc double : étudier la relation entre la quantité du sommeil et la performance sportive d’une part, et, d’autre part, évaluer la relation entre la gestion du sommeil et la performance.

Au total, 466 participants ont renseignés le questionnaire en ligne. Parmi eux, 92% sont des hommes et l’âge moyen est de 44 ans (85% ont entre 32 et 55 ans). Lors de cette édition de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc®, 90% des sportifs déclarent ne pas avoir souffert du manque de sommeil : seulement 7% des coureurs rapportent avoir eu des épisodes de somnolence pendant la course et 3% disent avoir eu besoin de dormir (moins de 20 minutes dans 94% des cas). Concernant la gestion du sommeil, 46% déclarent avoir eu une préparation spécifique : 26% par des nuits plus longues avant la course, 26% par une sieste le jour de la course et 21% par des siestes les jours précédant la course. Aucune corrélation n’a pu être démontrée entre performance (temps réalisé) et sommeil/gestion du sommeil. En effet, en raison des mauvaises conditions météorologiques, le parcours a été modifié pour ne faire au final plus que 100 km.

Sur une telle distance, il ne devient qu’exceptionnel de recourir au sommeil, raison pour laquelle seulement 3% des coureurs interrogés avouent avoir eu besoin de dormir. Les résultats ainsi obtenus ne permettent ainsi pas de répondre aux objectifs initiaux de l’étude. Ainsi, cette étude mérite d’être renouvelée lors de l’édition 2013 afin de pouvoir formellement statuer quant à l’existence ou non d’une relation entre performance et sommeil chez le sportif.

Etudes sur la fatigue et la récupération
Pathologies en course d'ultra-endurance
Sport et féminité
Ultra endurance et stabilite posturale
Etudes Kinesiotaping
Etude sur les addictions
Etude sur les désordres digestifs