Respectons ce formidable terrain de jeu
Le massif du Mont-Blanc est un écrin naturel fragile nécessitant notre plus grande attention. Pour contribuer à sa protection, et nous comptons sur l’engagement de chacun. Nous avons le devoir de mettre en œuvre tout ce que nous pouvons pour minimiser nos impacts.
En tant qu’organisateur, l’UTMB® a développé de nombreuses actions visant à préserver le milieu naturel et à sensibiliser l’ensemble des acteurs. C’est une action collective qui implique l’organisation, les collectivités territoriales, les coureurs et les supporters, les partenaires, les bénévoles (Ambassadeurs de l’Environnement).
Nous nous sommes dotés d’une Commission Environnement qui pilote les projets et nous nous imposons des objectifs environnementaux ambitieux. Nous recherchons toujours à progresser dans ce domaine et incitons chacun à adopter une attitude (éco)responsable.
LE PASTORALISME
L’activité trail se pratique au sein d’un environnement d’une qualité souvent exceptionnelle. Au sortir de la forêt, vous entrez généralement dans un des nombreux alpages du massif du Mont-Blanc.
L’activité agro-pastorale joue un rôle majeur dans les territoires de montagne. Elle est non seulement une activité économique qui participe au dynamisme du territoire, mais également celle qui, de tout temps, façonne les paysages et contribue à leur sauvegarde. Le pâturage des animaux domestiques joue également un rôle majeur dans la préservation de la biodiversité des milieux ouverts, en maintenant un équilibre dans la richesse et la diversité des paysages, favorisant l’ouverture des milieux et l’apparition d’une faune et flore spécifiques. Durant toute la saison estivale, de mai à octobre, les troupeaux parcourent ainsi les alpages pendant que les prés en vallée sont fauchés pour stocker du fourrage pour l’hiver suivant.
Vaches, chèvres, brebis… que ce soit pour du lait ou de la viande, le pastoralisme et les alpages permettent également la production de produits d’excellence notamment sous label d’Appellation d’Origine Protégée (AOP) : Beaufort, Abondance, Fontina, Raclette du Valais, … Ces troupeaux sont tous gérés d’une façon différente, conduits en parcs ou sous la surveillance de bergers ou d’alpagistes. Ces hommes et femmes gèrent également les foins, la réalisation des parcs, l’entretien des chemins d’accès et du chalet, ainsi que les soins des bêtes, la traite et la transformation des produits. D’ailleurs saviez-vous que ces alpagistes, au même titre que les particuliers ou les commerçants, payent un loyer et sont locataires de l’alpage qu’ils exploitent ? La montagne et l’espace de nature appartient en effet à des propriétaires privés et publics.
Si vous voulez en apprendre plus sur le pastoralisme !
QUELQUES REFLEXES A ADOPTER
Lieux de vie et de travail pour les éleveurs et bergers durant l’été, n’oubliez pas que vous êtes invités ! Invités à en profiter et invités à respecter les milieux, hommes et troupeaux que vous rencontrerez... ou pas ! Afin de favoriser une cohabitation en toute harmonie, merci de respecter quelques consignes :
- Restez sur les sentiers balisés
- En cas de présence du troupeau sur le sentier, contournez-le
- Refermez les clôtures et passages de parcs
- Ne rincez pas vos baskets dans les abreuvoirs dans lesquels boivent les animaux
- Ne caressez ni les troupeaux, ni les chiens
- Emportez toujours vos déchets
- Respectez l’intimité des bergers en vous tenant à l’écart de leurs chalets d’alpage
LE RETOUR DU LOUP ET DES CHIENS DE PROTECTION
Utilisé en France jusqu’à la fin du XIXe siècle, le chien de protection avait peu à peu disparu de nos campagnes avec la raréfaction des grands prédateurs. Depuis quelques années, le retour des loups et l’installation de plusieurs meutes sur le massif impliquent de nombreux changements dans les pratiques des éleveurs. La protection des troupeaux passe par plusieurs moyens (surveillance du troupeau, clôtures électrifiées) et le recours aux chiens de protection s’avère souvent être la solution la plus efficace. Pour désigner les chiens de protection, on parle souvent de « patous » qui ne sont en réalité qu’une des races de chiens de protection utilisée.
Son odorat développé lui permet une détection rapide du prédateur. Réactif, il est en effet capable d’adapter sa stratégie de défense… mais il doit aussi cohabiter avec les autres usagers de la montagne ! A l’inverse, son acuité visuelle médiocre lui confère une mauvaise vue de loin et une perception difficile des mouvements ce qui l’oblige à venir au contact pour identification quelconque source de dérangement. Si la formation des chiens de protection et des éleveurs reste déterminante, les randonneurs et traileurs doivent aussi adapter leur comportement pour favoriser la meilleure cohabitation possible avec ces êtres vivants !
Loin d’être des machines, les chiens ont en effet leurs propres caractères, émotions et réactions, devant lesquels quelques bons réflexes peuvent nous permettre de très bien gérer ces interactions.
Connaissez vous le rôle du chien de protection des troupeaux ?
LE COMPORTEMENT DES CHIENS DE PROTECTION
- Il court et approche pour identifier ce qu’il peut considérer comme une menace
- Il aboie pour alerte et dissuader
- Pour vous identifier, le ou les chiens peuvent avoir besoin de s’approcher pour vous voir et vous sentir
- La vitesse de votre déplacement peut être perçue comme une menace par le chien
LA BONNE ATTITUDE A ADOPTER LORS D’UNE RENCONTRE
- Contourner largement le troupeau sans vous mettre en danger et dans la mesure du possible.
- Signalez-vous pour ne pas surprendre le chien : vous pouvez lui parler gentiment, sans crier.
- Si le chien approche :
- Arrêtez-vous ou avancez doucement,
- Ne le fixez pas dans les yeux,
- Parlez-lui calmement,
- Gardez votre calme.
- Avec des bâtons, prenez-les dans une main, orientez-les vers le bas, surtout ne les brandissez pas.
- Si vous avez un sac, une casquette ou votre vélo, vous pouvez l’utiliser pour le mettre entre vous et le chien.
Aussi, ayez toujours à l’esprit que les éleveurs mettent en place des parcs où sont regroupés les animaux la nuit, afin de les protéger d’éventuelles attaques de prédateurs. Ces parcs sont généralement à proximité des cabanes où sont hébergés les bergers.
Les stimuli envoyés par un traileur (lumières d’une frontale, odeur, bruits, …) en pleine nuit vont alerter les chiens de protection et réveiller le berger inquiet d’une attaque d’un prédateur.